Exigez un changement pour la SCM/MCS, agissez maintenant !
Vous voulez faire une différence ? Rejoignez-nous et faites savoir au gouvernement que les conclusions du rapport de l’INSPQ sur la sensibilité chimique multiple (SCM/MCS) sont incorrectes. Exigez que le rapport soit retiré du site de l’INSPQ, révisé et mis à jour !
Cette action s’adresse à vous, que vous soyez au Québec, au Canada ou ailleurs dans le monde, que vous soyez atteint de la sensibilité chimique multiple (SCM/MCS) ou non. Le déni que des produits chimiques peuvent causés du dommage dans le rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est dangereux pour tout le monde, car cette condition médicale chronique est à l’intersection de l’accessibilité et de la durabilité.
En 2011, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a identifié le besoin d’utiliser des preuves scientifiques pour réviser les connaissances Plus d’un million de Canadiens ont reçu un diagnostic médical de SCM/MCS (Statistique Canada 2020). La prévalence de la SCM/MCS est élevée selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de Statistique Canada (Statistique Canada 2015-2016, 2020). La SCM/MCS est déclenchée par des expositions courantes à des produits chimiques. La meilleure gestion de ce problème de santé consiste à éviter les déclencheurs chimiques et à utiliser les produits les moins toxiques. Le rapport de l’INSPQ sur la SCM/MCS est accablant : il n’a pas consulté d’experts cliniques et de chercheurs sur la SCM/MCS, ni de personnes ayant une expérience vécue de la SCM/MCS. Des recherches importantes ont été omises, et la conclusion du rapport a des conséquences dangereuses pour des accommodements adéquats et l’accessibilité pour ce handicap et, en fin de compte, nuit aux personnes atteintes de la SCM/MCS. La SCM/MCS doit être reconnue comme une condition médicale au Québec, et ce rapport doit être retiré, révisé et mis à jour avec la participation d’experts et de personnes ayant une expérience vécue de la SCM/MCS, afin de ne pas créer de dommages supplémentaires.
Le mandat du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a été décrit de la manière suivante :
- Faire le point sur les connaissances scientifiques actuelles concernant les différents aspects médicaux de la SCM/MCS afin d’identifier la meilleure prise en charge des patients souffrants de cette pathologie.
- Plus précisément, produire une analyse critique de la littérature scientifique concernant l’épidémiologie, la pathogenèse, les critères de diagnostic, le traitement et le suivi clinique des patients souffrants de SCM/MCS.
À la suite de cette réunion l’INSPQ, n’ayant rien trouvé de nouveau sur la SCM/MCS, a changé ses plans et a demandé un nouveau mandat au ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, pour :
1. Identifier les mécanismes physiopathologiques qui expliqueraient le syndrome de SCM/MCS en utilisant une approche qui intègre les diverses recherches sur toutes les hypothèses proposées.
2. Si de tels mécanismes étaient identifiés, vérifier si l’exposition à des substances chimiques odorantes présentes dans l’environnement à de faibles concentrations pouvait en être la cause.
Ce changement de mandat a été fait sans consulter ni même informer l’ASEQ-EHAQ. Par conséquent, le mandat ne mentionne même pas l’analyse de la gestion, du traitement ou du suivi des personnes atteintes de SCM/MCS. Sans cet élément critique du mandat, l’impératif de déterminer comment gérer ou accommoder de façon appropriée les patients atteints de SCM/MCS est inexistant. De plus, l’état du soutien aux personnes atteintes de SCM/MCS est resté tel qu’il était il y a 9 ans, lorsque ce mandat a été initialement créé. Si l’ASEQ-EHAQ avait été consultée avant la modification du mandat, nous aurions identifié ces lacunes et nous nous serions vigoureusement opposés à ce nouveau mandat incomplet. Nous aurions également insisté, puisque l’INSPQ n’a rien trouvé de nouveau, que le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec reconnaisse la condition médicale et fournisse des soins de santé et des services sociaux aux personnes atteintes de SCM/MCS.
Le rapport final qui en a résulté, publié le 29 juin 2021, a ignoré les objectifs initiaux du mandat qui auraient permis d’offrir de l’aide et des soins aux personnes atteintes de SCM/MCS. Au lieu, le rapport a tiré des conclusions simplistes et erronées, ignorant les avis des experts médicaux et de recherche en la matière, ainsi que les expériences vécues des personnes atteintes de SCM/MCS. Encore plus choquant, le rapport est allé jusqu’à prétendre que la SCM/MCS serait une condition psychologique et non une condition médicale causée par l’exposition aux produits chimiques.
Ce rapport erroné risque de créer un précédent et de déterminer de futures politiques néfastes. Il a le potentiel de porter préjudice aux personnes atteintes de SCM/MCS au Québec, dans tout le pays, et même dans le monde entier. Ce rapport ne devrait pas rester publié, et encore moins demeurer disponible sur le site de l’INSPQ. Lorsque le Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec met en œuvre des politiques, il doit reconnaître et respecter l’expertise scientifique, ainsi que les expériences vécues de la SCM/MCS. Pour une description plus approfondie des défauts scientifiques du rapport, un court résumé a été créé et peut être trouvé ici.
L’ASEQ-EHAQ demande que la SCM/MCS soit immédiatement reconnue comme une condition médicale au Québec. Nous demandons que le rapport soit retiré du site Web de l’INSPQ immédiatement, révisé et mis à jour dans les six mois qui suivent en intégrant la voix d’experts dans le domaine et de personnes ayant une expérience vécue de la SCM/MCS.