Votre voix compte
Est-ce que quelqu’un s’en soucie ?
Renée Gabrych
Le manque d’accommodement pour un handicap
Ginger Major
Je suis fatiguée de vivre un enfer
Olly Gabrych
Crise du logement pour les personnes atteintes de SCM/MCS
Line
La vie volée
S. Shepherd
Une Morte Vivante
Qu’est la sensibilité aux produits chimiques (MCS)
Sylvie Haché
Nulle part où courir, nulle part où se cacher
Muriel Létourneau
Quand la vie devient un cauchemar
Mon histoire de vie avec des sensibilités chimiques multiples
Danielle Castonguay
Je souffre trop, je ne peux plus me taire !
Je me sens inspirée d’une mission
Line
Quand la « maladie invisible » devient visible
– ou –
Une dame monstrueuse vient nous visiter
Lisa Edelsward
L’histoire d’une enseignante
Marlene
Vivre avec l’impression d’être en sursis
Isabelle Martineau
Le MCS : UN HANDICAP QUI CHANGE LA VIE
Ruth Woitowitz
Exister (et non « vivre ») avec la sensibilité chimique multiple (MCS)
Ruth Woitowitz
Une des chanceuses !
Debra Aronson
Mon parcours de malade
Sophie M.
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Est-ce que quelqu’un s’en soucie ?
Renée Gabrych
J’ai 68 ans et je souffre d’une grave sensibilité chimique multiple. Mon problème a commencé, je crois, par une exposition continue à la moisissure et aux vapeurs de feuilles de séchage. Je dis sévère, car je suis à peu près sensible à tout : aux vêtements, à l’acier, au bois, aux plastiques, au polyester, et la liste est longue. Ce n’est pas drôle d’essayer de survivre d’un jour à l’autre. Je me demande parfois d’où me vient la volonté de survivre. L’appartement dans lequel je vis en ce moment me pose également problème. La qualité de l’air est loin d’être idéale, très sèche, avec beaucoup de poussière noire et, encore une fois, je suis soumise aux gaz d’échappement des voitures et aux fumées de blanchisserie, qui entrent directement dans mon appartement. Il n’y a pas d’endroit sûr où aller, il y en a dans toutes les pièces de l’appartement. Imaginez, respirer des fumées toxiques vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Nous avons parlé avec quelqu’un de l’immeuble où nous louons cet appartement, et quelqu’un est venu et a laissé une note disant qu’il n’y avait PAS d’odeur. Ce n’est pas parce qu’ils ne peuvent pas la sentir qu’elle n’est pas là. Laissez-moi vous dire qu’elle est là, et qu’elle est loin d’être agréable.
J’ai un brouillard cérébral très important, mes articulations me font mal, j’ai du mal à respirer et j’ai développé des intolérances alimentaires et des problèmes digestifs.
Ne serait-il pas agréable de pouvoir rester à l’intérieur de son appartement et de ne pas avoir à sortir à 5 h 30 du matin pour prendre l’air ? Sans parler de sortir plusieurs fois par jour parce que l’air intérieur pue littéralement, je commence à avoir des tremblements. J’ai l’impression que mon système nerveux est affecté.
Je ne peux pas tolérer les téléphones portables, les ordinateurs et le Wi-Fi, car ils viennent s’ajouter à mon corps déjà surchargé.
Mon souhait est d’avoir quelques années où je pourrai retrouver ma santé et être dans un environnement sûr, loin de toutes ces expositions.
Merci de me laisser me défouler. Je ne pense pas que vous puissiez m’aider à trouver un endroit sûr où vivre, mais j’aimerais que quelqu’un se soucie vraiment de moi.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux,
Renée Gabrych
PS : vous pouvez mettre ceci sur le site web si vous le souhaitez.
– Les hypersensibilités chimiques multiples sont réelles et je le vis –