ASEQ-EHAQ

L'Association pour la santé environnementale du Québec / Environmental Health Association of Québec

Votre voix compte

Est-ce que quelqu’un s’en soucie ?

Renée Gabrych

J’ai 68 ans et je souffre d’une grave sensibilité chimique multiple. Mon problème a commencé, je crois, par une exposition continue à la moisissure et aux vapeurs de feuilles de séchage. Je dis sévère, car je suis à peu près sensible à tout : aux vêtements, à l’acier, au bois, aux plastiques, au polyester, et la liste est longue. Ce n’est pas drôle d’essayer de survivre d’un jour à l’autre. Je me demande parfois d’où me vient la volonté de survivre. L’appartement dans lequel je vis en ce moment me pose également problème. La qualité de l’air est loin d’être idéale, très sèche, avec beaucoup de poussière noire et, encore une fois, je suis soumise aux gaz d’échappement des voitures et aux fumées de blanchisserie, qui entrent directement dans mon appartement. Il n’y a pas d’endroit sûr où aller, il y en a dans toutes les pièces de l’appartement. Imaginez, respirer des fumées toxiques vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Nous avons parlé avec quelqu’un de l’immeuble où nous louons cet appartement, et quelqu’un est venu et a laissé une note disant qu’il n’y avait PAS d’odeur. Ce n’est pas parce qu’ils ne peuvent pas la sentir qu’elle n’est pas là. Laissez-moi vous dire qu’elle est là, et qu’elle est loin d’être agréable.

J’ai un brouillard cérébral très important, mes articulations me font mal, j’ai du mal à respirer et j’ai développé des intolérances alimentaires et des problèmes digestifs.

Ne serait-il pas agréable de pouvoir rester à l’intérieur de son appartement et de ne pas avoir à sortir à 5 h 30 du matin pour prendre l’air ? Sans parler de sortir plusieurs fois par jour parce que l’air intérieur pue littéralement, je commence à avoir des tremblements. J’ai l’impression que mon système nerveux est affecté.

Je ne peux pas tolérer les téléphones portables, les ordinateurs et le Wi-Fi, car ils viennent s’ajouter à mon corps déjà surchargé.

Mon souhait est d’avoir quelques années où je pourrai retrouver ma santé et être dans un environnement sûr, loin de toutes ces expositions.

Merci de me laisser me défouler. Je ne pense pas que vous puissiez m’aider à trouver un endroit sûr où vivre, mais j’aimerais que quelqu’un se soucie vraiment de moi.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux,

Renée Gabrych

PS : vous pouvez mettre ceci sur le site web si vous le souhaitez.

– Les hypersensibilités chimiques multiples sont réelles et je le vis –