ASEQ-EHAQ

L'Association pour la santé environnementale du Québec / Environmental Health Association of Québec

Une étude mondiale montre que la pollution atmosphérique et les complications à la naissance sont liées

Il est terrifiant de penser que l’on estime que chaque année, 7 millions de personnes dans le monde entier meurent de la pollution atmosphérique. Comme si cela ne suffisait pas, une étude récente publiée dans la revue PLOS Medicine montre que la pollution atmosphérique va jusqu’à menacer la santé de ceux qui ne sont pas encore nés.

Qu’est-ce que les PM2,5 ?

Cette étude récente s’est concentrée sur les particules fines PM2,5, définies comme les particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns. Les PM2,5 peuvent se trouver à l’intérieur autant qu’à l’extérieur, et proviennent des émissions des véhicules, des feux de forêt, des cigarettes, et même de la cuisine. Ce polluant constitue la plus petite catégorie de particules respirables, la largeur de ses particules étant 30 fois plus petite qu’un cheveu humain. Pour quelque chose d’aussi petit, globalement, les PM2,5 ont été associées à environ six millions de naissances prématurées et à trois millions de bébés présentant un faible poids à la naissance en 2019.

Quel est le lien entre l’étude et la justice environnementale ?

Bien que l’étude ait clairement établi des liens entre les PM2,5 et les complications à la naissance au niveau mondial, plus de problèmes à la naissance ont été constatés dans les pays moins développés par rapport aux naissances dans les pays occidentaux plus riches. Par exemple, en examinant la réduction du poids à la naissance causée par les PM2,5, les chercheurs estiment que la réduction est 10 fois plus importante chez les bébés nés en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne que ceux nés en Amérique du Nord et l’Europe occidentale. Cela souligne clairement que même un phénomène aussi global que la pollution atmosphérique peut avoir des effets disproportionnés sur les personnes ayant un statut socio-économique inférieur.

Pourquoi cette étude est-elle importante ?

Cette nouvelle étude est importante car la pollution atmosphérique ne se limite pas aux frontières nationales. Pour étudier les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé, et comprendre toute l’ampleur du problème, il faut explorer tous ses impacts au niveau mondial. On espère que les implications internationales de cette étude inciteront les politiciens du monde entier à prendre ce problème au sérieux, et imposer les réformes réglementaires nécessaires. Actuellement, d’importantes forces réglementaires dans le monde, telles que l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis, ne parviennent pas à classer correctement les PM2,5 comme le véritable risque pour la santé qu’elles représentent.

Référence :

Zhang, Huanjia. “Air Pollution Linked to Millions of Birth Complications across the Globe.” Environmental Health News, EHN, 29 Sept. 2021, https://www.ehn.org/air-pollution-birth-defects-2655187427.html.