ASEQ-EHAQ

L'Association pour la santé environnementale du Québec / Environmental Health Association of Québec

Un résumé rapide du sixième rapport d’évaluation du GIEC : résumé à l’intention des décideurs, section C

La section C du sixième rapport d’évaluation (AR6) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), intitulée « Climate Information for Risk Assessment and Regional Adaptation » (Informations climatiques pour l’évaluation des risques et l’adaptation régionale), traite de l’importance de connaître l’éventail des réponses climatiques possibles aux influences anthropiques, aux facteurs naturels et à la variabilité interne. Comprendre ce que l’on peut attendre des réponses du climat nous permet de mieux nous préparer, répondre et nous adapter à ces changements futurs possibles. 

Cette section aborde trois points, énumérés ci-dessous :

« Les facteurs naturels et la variabilité interne moduleront les changements causés par l’homme, en particulier à l’échelle régionale et à court terme, avec peu d’effet sur le réchauffement climatique centennal. Il est important de tenir compte de ces modulations dans la planification de toute la gamme des changements possibles » (p.23).

  • On peut s’attendre à ce que la variabilité interne amplifie ou réduise les changements d’origine anthropique du système climatique
  • On a constaté que la variabilité décennale de la température globale de surface a amplifié et également dissimulé les changements d’origine anthropique. On peut s’attendre à ce que cela continue dans le futur
  • Une éruption volcanique de grande ampleur (qui, selon les projections, devrait se produire au cours du 21e siècle) masquerait les changements d’origine anthropique du système climatique en refroidissant la température de surface de la planète, en ayant un impact sur la circulation de la mousson mondiale, etc.

« Avec la poursuite du réchauffement climatique, chaque région devrait subir de plus en plus de changements simultanés et multiples dans les facteurs d’impact climatique. Les changements de plusieurs facteurs d’impact climatique seraient plus répandus à 2°C comparé à 1,5°C et encore plus répandus et/ou prononcés à des niveaux de réchauffement plus élevés » (p.24).

  • On prévoit que les régions connaîtront une augmentation des conditions du système climatique chaud (événements et extrêmes), tandis que les conditions du système climatique froid devraient diminuer
  • Un réchauffement de 2°C présente un niveau de confiance plus élevé dans la probabilité que les précipitations et les inondations, ainsi que les sécheresses, s’amplifient et deviennent plus fréquentes dans certaines régions, par rapport à ce qui est prévu à 1,5°C de réchauffement
  • Les sécheresses agricoles et écologiques seront plus fréquentes et plus graves sur tous les continents (à l’exception de l’Asie) par rapport à la période 1850-1900
  • Les cyclones tropicaux, les inondations fluviales, l’aridité, les incendies et d’autres conditions physiques du système climatique devraient augmenter et/ou s’amplifier avec un réchauffement de 2°C, tandis que la grêle, les tempêtes de glace, les tempêtes de poussière, les fortes chutes de neige et les glissements de terrain ont une faible probabilité de subir des changements radicaux
  • L’élévation du niveau de la mer se poursuivra tout au long du XXIe siècle, entraînant une augmentation des inondations côtières et de l’érosion côtière (p. 33). Les événements extrêmes liés au niveau de la mer, qui se produisaient une fois par siècle dans le passé, devraient désormais se produire chaque année dans de nombreuses régions
  • La combinaison de l’urbanisation et des températures extrêmes augmente l’intensité des vagues de chaleur

« Les résultats à faible probabilité, tels que l’effondrement de la calotte glaciaire, les changements brusques de la circulation océanique, certains événements extrêmes composés et un réchauffement nettement supérieur à la fourchette très probable du réchauffement futur, ne peuvent être exclus et font partie de l’évaluation des risques » (p.27).

  • Un scénario dont la probabilité d’occurrence est faible doit néanmoins être placé sous notre radar car il peut toujours se produire. Essentiellement, nous devons comprendre que tout peut arriver, même si un certain scénario ou résultat a été classé dans le rapport d’évaluation 6 du GIEC comme ayant une très faible probabilité de se produire
  • Des événements naturels rares et imprévisibles qui ont le potentiel de se produire pourraient donner lieu à des résultats et des scénarios qui n’ont pas été pris en compte dans le RE6 du GIEC

Citation:

IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson- Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press. In Press.