ASEQ-EHAQ

L'Association pour la santé environnementale du Québec / Environmental Health Association of Québec

Mécanismes de l’impact de la pollution sur la fonction cérébrale

Neurodéveloppement, neurodégénérescence et sensibilisation chimique

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Le cerveau est particulièrement vulnérable aux dommages causés par l’exposition aux produits chimiques en suspension dans l’air. Cela comprend les déficits du développement cérébral chez les jeunes enfants, la neurodégénérescence chez les adultes et la sensibilisation chez les personnes fragilisées.

Tout le monde est exposé chaque jour à de nombreux polluants chimiques. Certains s’accumulent et la plupart d’entre nous ont une myriade de polluants chimiques accumulés dans notre corps. Nous essayons de gérer ce fardeau toxique grâce à nos systèmes de désintoxication naturels, mais si le fardeau est trop lourd, certaines de nos cellules fonctionnent anormalement ou meurent. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’exposition à la pollution est le cinquième facteur le plus courant de développement de maladies chroniques, après le tabagisme, l’usage nocif de l’alcool, les régimes alimentaires malsains et la sédentarité. Ces maladies comprennent les maladies cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques chroniques les plus courantes.

Les expositions quotidiennes à la pollution peuvent pénétrer dans le cerveau et avoir un impact sur les cellules cérébrales. L’effet peut être la mort cellulaire, conduisant à des troubles neurodégénératifs, comme la maladie de Parkinson et d’Alzheimer. Ces expositions peuvent également induire une sensibilisation. Lorsque cela se produit, ces personnes décrivent un sens de l’odorat accru et développent des symptômes après une exposition à de nombreux produits chimiques couramment trouvés dans l’air. Ce sont des produits chimiques que ces personnes avaient l’habitude de tolérer et qui sont tolérés par la plupart des autres personnes. La condition est appelée hypersensibilité chimique multiple (MCS). Près de 4% de la population en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et au Japon ont été diagnostiqués par un médecin avec un MCS et le nombre augmente.

Malheureusement, aucun test objectif n’est disponible au cabinet du médecin ou en laboratoire clinique pour étayer ou prouver le diagnostic. En conséquence, de nombreuses personnes sont stigmatisées parce qu’elles ne sont pas crues par leur médecin, les membres de leur famille, leurs amis ou leurs employeurs.

Cependant, il y a maintenant de plus en plus de preuves convaincantes publiées dans des revues reconnues dont les articles sont examinés par des pairs que le MCS est une condition biologique. La diffusion de ces connaissances devrait contribuer à réduire la stigmatisation, à améliorer le soutien à l’accommodement et éventuellement à conduire à de meilleurs traitements.

Une présentation en ligne via zoom le 14 décembre 2020 à 19h, par le Dr John Molot, passera en revue la science qui explique les mécanismes du MCS et pourquoi certaines personnes peuvent être plus susceptibles de le développer. La compréhension de ces concepts est essentielle pour pouvoir développer un plan d’autogestion pour une meilleure qualité de vie.